La vallée de Gavaudun est classée site naturel dans son ensemble depuis 1999
De Gavaudun à St-Avit s’étend une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) qui fait partie du site classé.
Elle accueille des populations de chiroptères (chauve-souris).
Outre la grande diversité des espèces d’oiseaux, il est à noter la présence du faucon pèlerin et du grand-duc d’Europe qui nichent dans les falaises.
La flore, elle aussi, est très diversifiée : orchis purpuréa, lythrum, menthe, fougère scolopendre etc…
Quant à la faune, on y rencontre communément le chevreuil.
Métamorphose de la vallée depuis les années 1970/1980
Le fond de vallée, généralement étroit, présentait un paysage de prairies humides. Le foin était récolté, on y menait le bétail en été au moment où les coteaux étaient secs.
La mécanisation a conduit à l’abandon des bords de Lède.
Plus récemment, l’arrivée de la pyrale du buis a bouleversé le paysage
Ce papillon nocture, originaire d’Asie, a été identifié pour la première fois sur la commune en 2015. En l’absence de prédateurs, les chenilles, qui se nourrissent des feuilles et de l’écorce du buis, ont proliféré, détruisant rapidement cette essence très abondante dans la vallée.
LA GROTTE DES LEPREUX
Le site de la Grotte des Lépreux, qui a inspiré la poétesse Sabine Sicaud, morte à 15 ans, est privé. Il ne se visite pas car dangereux.
La mairie de Gavaudun a donné le nom de la poétesse à la place du village.
SABINE SICAUD 1913 – 1928
Poétesse française née à Villeneuve-sur-Lot (47)
Elle naît dans une famille aisée.
Dès l’âge de 6 ans elle se passionne pour l’écriture et la littérature.
Beaucoup de ses poèmes ont pour thème la nature.
C’est dans ses premiers écrits que l’on trouve “La grotte des Lépreux/Vallée de Gavaudun” et “Château de Biron”.
En 1924, à onze ans, elle est lauréate de son premier prix littéraire pour “Le Petit Cèpe” au Jasmin d’Argent, concours présidé par Marcel Prévost.
En 1925 elle remporte quatre prix dont le grand prix des Jeux Floraux de France présidé par Anna de Noailles et Jean Richepin pour le poème “Matin d’Automne”.
Son premier recueil de poèmes, “Poèmes d’enfant”, est publié en 1926 dans la revue littéraire “Les Cahiers de France”. Il comporte 29 de ses poèmes dont 5 ont remporté des prix importants.
En 1926 et 1927, elle collabore aux revues littéraires pour la jeunesse, “L’oiseau bleu et Abeilles et Pensées”.
Elle meurt le 12 juillet 1928, à l’âge de 15 ans atteinte d’ostéomyélite, à Villeneuve-sur-Lot, dans la maison familiale nommée La Solitude.
Dans les poèmes de cette dernière année, qui ont été publiés en 1958 dans un recueil posthume, elle parle à sa douleur comme à une personne.
Ne me parlez ni de la tour, La gorge est trop fraîche et trop verte ; Ne me parlez ni de l’auberge, Je n’ai vu, de ce coin de terre, |
Vers ces bouches noires, clamant On ne sait quelle horreur ancienne, Savez-vous si, furtivement, De pauvres âmes ne reviennent ?Où sont-ils, où sont-ils, mon Dieu, Ces parias vêtus de rouge Qui, là-haut, guettaient les soirs bleus Par les trous béants de ce bouge ?Grotte des Lépreux, seuil maudit Au bord de la falaise ocreuse… Il faudrait qu’on ne m’eût pas dit Quel frisson traversait jadis Ce décor de feuilles heureuses… |